Gloria Macapagal-Arroyo : issue d’une dynastie politique résultant au poste ultime

Gloria Macapagal-Arroyo vient d’une famille politique puisqu’elle est elle aussi fille d’un ancien président des Philippines : Diosdado Macapagal. Elle a commencé sa carrière à la fin des années 80 dans le gouvernement de Corazon Aquino et devient la première femme vice-présidente en juin 1998, alors que Joseph Estrada est élu Président.

Ce dernier étant impliqué dans une affaire de détournement de fonds, il quitte son poste de manière anticipée à mi-mandat en 2001 et laisse la place à Gloria Macapagal-Arroyo ainsi nommée Présidente le 20 janvier (c’est la 2ème femme à occuper ce poste après Cory Aquino).

En 2004, elle remporte des élections teintées de fraude et entame un mandat qui sera marqué par plusieurs crises et scandales, dont un assaut policier fin 2004 qui se solde par la mort de 12 ouvriers agricoles et deux enfants.

L’année suivante, des enregistrements de conversations téléphoniques tendant à prouver une fraude électorale lors des élections de 2004 sont diffusés et provoquent la démission de 10 de ses ministres. Son départ est même exigé par l’ancienne présidente Corazon Aquino, mais GMA s’accroche.

En 2006, elle fait même face à une tentative de coup d’Etat organisé par des militaires. Pour mettre un terme à cette rébellion, elle déclare l’état d’urgence. Quelques mois plus tard, elle est hospitalisée, et à sa sortie d’hôpital, elle abolit la peine de mort.

Mais le pire n’est pas encore venu : fin 2009, des dizaines de civils et des journalistes sont exécutés dans le sud de Mindanao, à Maguindanao, alors qu’ils accompagnaient un candidat de l’opposition au poste de gouverneur durant sa campagne.

En 2010, elle est remplacée par Nonoy Aquino, et est vite rattrapée par les affaires de fraudes électorales et de détournement de fonds publics, ce qui mène à son arrestation et emprisonnement (à l’hôpital) pendant 5 ans (de 2011 à 2016).

En 2016, elle est finalement acquittée par la cour suprême pour une affaire de pillage, ce qui lui a permis de poursuivre sa carrière politique en étant nommée par Duterte à la Chambre des Députés avant d’en être élue présidente.

Durant son mandant de Présidente, elle a néanmoins contribué à renforcer la croissance économique (en moyenne de 4,5% avec un pic à 7% en 2007). Le peso est également devenu plus fort durant son mandat, suite à une loi controversée sur la TVA étendue dans le but d’équilibrer le déficit budgétaire.

Elle a aussi mis en place une politique permettant d’ajuster les jours fériés pour pouvoir bénéficier de longs week-ends en faisant le pont dans le but de promouvoir le tourisme et de permettre aux Philippins de passer plus de temps en famille.