L’église paroissiale Nuestra Señora del Patrocinio de Maria (église paroissiale Notre-Dame du Patronage de Marie), communément appelée église de Boljoon, est une église catholique dédiée à Notre-Dame de Patrocinio dans la municipalité de Boljoon, dans le sud de Cebu.
Elle a été déclarée trésor culturel national par le Musée national des Philippines et monument historique national par la Commission historique nationale des Philippines. Il est également envisagé de l’inclure parmi les sites du patrimoine mondial de l’UNESCO des Philippines en tant que membre des églises baroques des Philippines.
L’église est une église forteresse, construite en pierres de corail et située sur une colline près de la mer. Elle servait à l’origine de tour de guet face aux raids des Moro. L’église est connue pour ses tuiles originales en terre cuite, ses peintures murales et son style baroque philippin qu’on peut observer principalement sur son chœur et sa chaire.
Vingt-huit piliers soutiennent les murs épais de 2 mètres, ils sont faits de mortier et de chaux. Ses peintures au plafond sont l’œuvre de Miguel Villarreal, originaire de Boljoon. Les trois portes et les murs de l’église sont faits de pierres de corail et ont été construits entre 1802 et 1808 sous les auspices du père Bermejo.
Le retable principal, lui aussi de style très baroque, offre des reflets de feuilles d’or et des accents polychromes. Sur la niche centrale de l’autel se trouve l’image de la sainte patronne de Boljoon, Notre-Dame de Patrocinio, apportée par le père Bartolomé de Garcia d’Espagne en 1599. Une chapelle latérale située sur le côté gauche de l’église lui est également dédiée.
Le clocher rectangulaire avait sept cloches. Le rez-de-chaussée de la tour a été utilisé comme cellule de prison, probablement pour les pirates comme on peut le supposer d’après les dessins de navires sur les murs.
Des bâtiments adjacents ont également été construits, et viennent s’ajouter à l’église et ses fortifications, comme le couvent dont le premier étage abrite à présent un musée contenant des objets liturgiques tels que des registres, des images de saints, des vêtements et d’autres reliques.
La place de l’église, appelée localement Muraya, est principalement utilisée pour les grandes activités de l’église. On pense qu’il s’agit d’un ancien cimetière et d’un ancien site funéraire hispanique. Les fouilles archéologiques entreprises par l’Université de San Carlos ont révélé plusieurs sites funéraires, des bocaux et des plats antiques, un collier et une boucle d’oreille en or.
La boucle d’oreille en or, la première découverte archéologique de ce genre dans un site funéraire philippin, appartenait probablement à une personne de haut rang et était signe de «richesse, influence ou grand pouvoir».
Aussi appelé la forteresse ou Dakong Balay (grande maison), le blockhaus rectangulaire a été construit pour la première fois par le père Julian Bermejo lorsqu’il est venu à Boljoon en 1808. Mesurant 120 mètres sur 80, il servait de magasin d’artillerie et de forteresse principale pour l’église. Il s’agit d’une structure de deux étages construite en pierre de corail avec un parapet recouvert de tuiles, qui sert aujourd’hui de clocher.
Le cimetière : les premières inhumations au cimetière de Boljoon ont probablement eu lieu dans les années 1760. Il a été fermé lors de l’ouverture d’un cimetière public. Ses portes auraient pu être construites dans les années 1700 ou en 1783 lorsque l’église actuelle a été construite. Composé de pierres de corail, le cimetière a une passerelle en arc de pierre symétrique avec un fronton à trois couches, des fleurons des deux côtés des deux couches inférieures, et un relief en pierre d’un squelette humain sur le dessus. Les murs sont également ornés d’un relief de crâne et d’os humains.
Les Ruines de la tour de guet d’Ilihan : Une ancienne tour de guet carrée en pierre de corail se dresse sur la côte, faisant face à Bohol. Elle aurait été construite par le père Bermejo dans le cadre des efforts de fortification massifs de l’église.